Suite du recueil, 102 à 110
102
Je m'en irai voir
Je m'en irai voir
Rome et Florence,
Venise et Bologne,
Et la petite cité
De Montagnana,
Mais je sais,
Que le plus beau
Des voyages
Restera toujours
Pour moi,
Celui
Que j'ai fait
De mon cœur à ton cœur.
24 mars 1991
103
Je veux
Seul, et l'esprit nu,
Je marcherais sur ce chemin sans guide aucun,
Ni le bien, ni le mal, ni le plaisir, ni la peine,
Ni l'aurore, ni le crépuscule,
Ni le temps, ni l'immortalité, ni le plein, ni le vide,
Je marcherais sur ce chemin sans guide aucun,
Si ce n'est, cet astre mystérieux
Qui luit et persiste
Et que rien n'éteint,
Au fond d'un gouffre
De trahisons, de peines et de misères.
Cet astre mystérieux,
Si proche et si lointain,
Qui s'échappe quand on veut le capturer,
Et qui vers vous revient quand on l'abandonne.
Cet astre insaisissable et pourtant omniprésent,
Tout à la fois présent partout,
Et absent quand on le cherche.
Cet astre, qu'on ment en le nommant,
Et que pourtant on ne peut résister à l'envie
De nommer par ce nom si beau,
Mais si tristement galvaudé,
Qu'il résonne parfois,
Dans nos cœurs assoiffés,
Comme un tambour crevé
Ou une cymbale rouillée :
L'amour !
25 octobre 1991
104
Je me suis rendu
Je me suis rendu,
J'ai rendu les armes,
J'ai renoncé
A me défendre,
J'ai licencié mon armée,
Démantelé mes fortifications,
Livré mes arsenaux,
Dévoilé mes plans les plus secrets,
Brisé mes codes,
Renvoyé mes généraux de papier,
Et j'ai coulé ma fière flotte invincible,
Universelle, redoutable
Et en pacotille.
J'ai mis mon sort entre ses mains,
Et ayant eu le courage de me rendre,
Je me suis senti alors
Et alors seulement
Courageux et fort.
1er décembre 1991
105
La femme-diamant
Entre la lumière du Monde
Et la femme-diamant,
Il y a un homme-vitre,
La vitre est sale
Et se plaint
Que le diamant
Ne brille pas.
Que l'homme-vitre
Se débarrasse
Bien vite
De sa crasse,
Alors la lumière
La traversera
Et le diamant
De mille feux
L'éblouira.
1er décembre 1991
106
Poème
Je lui ai dit que je l'aime…
Et que m'a-t-elle répondu ?
Elle m'a répondu
Qu'elle-même !
1er décembre 1991
107
La seule chose impossible
En m'abandonnant,
Je me suis trouvé.
Et libre oiseau dans les airs,
Je suis parti dans les nuages
Etincelants de la Vérité,
Volant dans la lumière,
Je ne vois plus que mon bonheur présent,
Et le chemin du retour en arrière
Lui-même s'est effacé.
Je peux faire bien des choses pour toi,
Sauf une :
Renoncer à t'aimer,
Car le voudrais-je,
Je ne peux plus me le cacher :
L'amour qui m'a irradié à ton contact,
S'est emparé de toutes mes cellules
Et a détruit ma volonté.
Je peux mourir pour toi,
Si ça fait ton affaire,
Mais je ne peux pas renoncer à t'aimer,
Car je suis pris,
Jusqu'au plus profond de moi-même,
Et ne peux plus rien faire d'autre,
Que de t'aimer.
4/5 décembre 1991
108
Je me croyais libre
Je me croyais libre,
Libre de ne pas manger,
Libre de ne pas respirer,
Libre de ne pas travailler,
Libre de ne pas créer,
Libre de ne pas avoir
Une famille, et des enfants,
Libre de ne pas t'aimer.
Et j'ai compris
Qu'en fait
J'étais prisonnier,
Et que là
Etait ma liberté.
5 décembre 1991
109
Elle
Sa voie rapide est une autoroute,
Tout le monde passe, sauf les amoureux,
Ce sont des véhicules lents
Et ils veulent prendre toute la place.
Elle a eu plus d'amants
Que de grains de sable dans le désert,
Elle a eu plus d'amants
Que de vagues dans la mer.
Sa voie rapide est un champ de betteraves
Elle est toute défoncée.
Sa voie rapide, c'est le Cap de Bonne Espérance,
Il y remue toujours quelque chose.
Sa voie rapide est un mortier à mil,
Où jour et nuit on pile.
Sa voie rapide est une girouette
Qui n'arrête pas de branler la tête
Du Nord au Sud, et de l'Orient à l'Occident.
Sa voie rapide, c'est Byzance et Babel.
Sa voie rapide est un laboratoire,
Toutes les maladies y sont passées,
Amenées de Turquie, de Chine, de Pologne
Et des immensités de la Russie.
Sa voie rapide est mieux que le périphérique
Aux heures de pointe,
Ça circule tout le temps,
Ça rentre et ça sort,
Sans arrêts ça se croise,
Langue, pilon naturel,
Ou bouteille de champagne,
Ça travaille jour et nuit.
Sa voie rapide est japonaise,
Elle ne se repose jamais.
Sa voie rapide est chinoise,
Elle fait plus d'heures de présence
Qu'il n'y en a dans l'année.
Sa voie rapide est allemande,
Disciplinée, elle marche au pas.
Sa voie rapide est américaine
Elle est enrichie
Par toutes les richesses du monde entier.
Sa voie rapide, c'est le Niagara,
Il dégouline des semences de la galaxie.
Sa voie rapide, c'est Amsterdam,
Elle vaut son pesant de diams.
Sa voie rapide, c'est Paris,
Tout le monde y accourt,
De la banlieue et du pourtour,
Et des monts et des forêts.
Sa voie rapide est du domaine public
Et appartient à tout le monde,
Sauf à moi, pauvre amoureux,
Auquel elle fait… La petite bouche,
La sainte nitouche,
La biche effrayée,
La nymphe effarouchée,
Et de temps en temps,
Pensant à moi,
Elle soupire : "quel benêt !
De tout le monde entier
Qui défile chez moi,
A cent à l'heure,
Je n'ai jamais vu
Pareil rêveur".
27 décembre 1991 & 14 août 2004
110
Le cul
C'est en pensant
Au cul
D'une femme désirée
Que je n'ai pu
M'empêcher de penser :
"Gloire à Dieu
Qui créa
Une si belle chose
Sous la voûte des cieux,
Et qui non content
D'en créer une,
En créa des milliers,
De ces bosses
Et de ces arrondis.
Merci à Dieu aussi,
Qui à ma naissance
Me dota
D'une panoplie d'outils adaptée,
Pour humble ouvrier,
Sur invitation
De pouvoir venir
Y travailler.
fin décembre 1991
Je m'en irai voir
Je m'en irai voir
Rome et Florence,
Venise et Bologne,
Et la petite cité
De Montagnana,
Mais je sais,
Que le plus beau
Des voyages
Restera toujours
Pour moi,
Celui
Que j'ai fait
De mon cœur à ton cœur.
24 mars 1991
103
Je veux
Seul, et l'esprit nu,
Je marcherais sur ce chemin sans guide aucun,
Ni le bien, ni le mal, ni le plaisir, ni la peine,
Ni l'aurore, ni le crépuscule,
Ni le temps, ni l'immortalité, ni le plein, ni le vide,
Je marcherais sur ce chemin sans guide aucun,
Si ce n'est, cet astre mystérieux
Qui luit et persiste
Et que rien n'éteint,
Au fond d'un gouffre
De trahisons, de peines et de misères.
Cet astre mystérieux,
Si proche et si lointain,
Qui s'échappe quand on veut le capturer,
Et qui vers vous revient quand on l'abandonne.
Cet astre insaisissable et pourtant omniprésent,
Tout à la fois présent partout,
Et absent quand on le cherche.
Cet astre, qu'on ment en le nommant,
Et que pourtant on ne peut résister à l'envie
De nommer par ce nom si beau,
Mais si tristement galvaudé,
Qu'il résonne parfois,
Dans nos cœurs assoiffés,
Comme un tambour crevé
Ou une cymbale rouillée :
L'amour !
25 octobre 1991
104
Je me suis rendu
Je me suis rendu,
J'ai rendu les armes,
J'ai renoncé
A me défendre,
J'ai licencié mon armée,
Démantelé mes fortifications,
Livré mes arsenaux,
Dévoilé mes plans les plus secrets,
Brisé mes codes,
Renvoyé mes généraux de papier,
Et j'ai coulé ma fière flotte invincible,
Universelle, redoutable
Et en pacotille.
J'ai mis mon sort entre ses mains,
Et ayant eu le courage de me rendre,
Je me suis senti alors
Et alors seulement
Courageux et fort.
1er décembre 1991
105
La femme-diamant
Entre la lumière du Monde
Et la femme-diamant,
Il y a un homme-vitre,
La vitre est sale
Et se plaint
Que le diamant
Ne brille pas.
Que l'homme-vitre
Se débarrasse
Bien vite
De sa crasse,
Alors la lumière
La traversera
Et le diamant
De mille feux
L'éblouira.
1er décembre 1991
106
Poème
Je lui ai dit que je l'aime…
Et que m'a-t-elle répondu ?
Elle m'a répondu
Qu'elle-même !
1er décembre 1991
107
La seule chose impossible
En m'abandonnant,
Je me suis trouvé.
Et libre oiseau dans les airs,
Je suis parti dans les nuages
Etincelants de la Vérité,
Volant dans la lumière,
Je ne vois plus que mon bonheur présent,
Et le chemin du retour en arrière
Lui-même s'est effacé.
Je peux faire bien des choses pour toi,
Sauf une :
Renoncer à t'aimer,
Car le voudrais-je,
Je ne peux plus me le cacher :
L'amour qui m'a irradié à ton contact,
S'est emparé de toutes mes cellules
Et a détruit ma volonté.
Je peux mourir pour toi,
Si ça fait ton affaire,
Mais je ne peux pas renoncer à t'aimer,
Car je suis pris,
Jusqu'au plus profond de moi-même,
Et ne peux plus rien faire d'autre,
Que de t'aimer.
4/5 décembre 1991
108
Je me croyais libre
Je me croyais libre,
Libre de ne pas manger,
Libre de ne pas respirer,
Libre de ne pas travailler,
Libre de ne pas créer,
Libre de ne pas avoir
Une famille, et des enfants,
Libre de ne pas t'aimer.
Et j'ai compris
Qu'en fait
J'étais prisonnier,
Et que là
Etait ma liberté.
5 décembre 1991
109
Elle
Sa voie rapide est une autoroute,
Tout le monde passe, sauf les amoureux,
Ce sont des véhicules lents
Et ils veulent prendre toute la place.
Elle a eu plus d'amants
Que de grains de sable dans le désert,
Elle a eu plus d'amants
Que de vagues dans la mer.
Sa voie rapide est un champ de betteraves
Elle est toute défoncée.
Sa voie rapide, c'est le Cap de Bonne Espérance,
Il y remue toujours quelque chose.
Sa voie rapide est un mortier à mil,
Où jour et nuit on pile.
Sa voie rapide est une girouette
Qui n'arrête pas de branler la tête
Du Nord au Sud, et de l'Orient à l'Occident.
Sa voie rapide, c'est Byzance et Babel.
Sa voie rapide est un laboratoire,
Toutes les maladies y sont passées,
Amenées de Turquie, de Chine, de Pologne
Et des immensités de la Russie.
Sa voie rapide est mieux que le périphérique
Aux heures de pointe,
Ça circule tout le temps,
Ça rentre et ça sort,
Sans arrêts ça se croise,
Langue, pilon naturel,
Ou bouteille de champagne,
Ça travaille jour et nuit.
Sa voie rapide est japonaise,
Elle ne se repose jamais.
Sa voie rapide est chinoise,
Elle fait plus d'heures de présence
Qu'il n'y en a dans l'année.
Sa voie rapide est allemande,
Disciplinée, elle marche au pas.
Sa voie rapide est américaine
Elle est enrichie
Par toutes les richesses du monde entier.
Sa voie rapide, c'est le Niagara,
Il dégouline des semences de la galaxie.
Sa voie rapide, c'est Amsterdam,
Elle vaut son pesant de diams.
Sa voie rapide, c'est Paris,
Tout le monde y accourt,
De la banlieue et du pourtour,
Et des monts et des forêts.
Sa voie rapide est du domaine public
Et appartient à tout le monde,
Sauf à moi, pauvre amoureux,
Auquel elle fait… La petite bouche,
La sainte nitouche,
La biche effrayée,
La nymphe effarouchée,
Et de temps en temps,
Pensant à moi,
Elle soupire : "quel benêt !
De tout le monde entier
Qui défile chez moi,
A cent à l'heure,
Je n'ai jamais vu
Pareil rêveur".
27 décembre 1991 & 14 août 2004
110
Le cul
C'est en pensant
Au cul
D'une femme désirée
Que je n'ai pu
M'empêcher de penser :
"Gloire à Dieu
Qui créa
Une si belle chose
Sous la voûte des cieux,
Et qui non content
D'en créer une,
En créa des milliers,
De ces bosses
Et de ces arrondis.
Merci à Dieu aussi,
Qui à ma naissance
Me dota
D'une panoplie d'outils adaptée,
Pour humble ouvrier,
Sur invitation
De pouvoir venir
Y travailler.
fin décembre 1991
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