mercredi 9 janvier 2008

Suite du recueil : 6 à 10.

6

Dans le brouillard d'un futur incertain


Aujourd'hui la Lune est vague,
Et il fait bien froid.
J'aimerais penser que nous nous aimerons,
Mais sous le ciel qui s'assombrit,
En faisant la queue pour une exposition,
Quand je laisse errer ma pensée
Jusqu'à l'image de ton visage,
Mon espérance devient bien vague,
Car la personne que recouvrent tes traits fins,
Je ne la connais pas,
Et je ne sais pas
Non, je ne sais vraiment pas,
Ce qu'il adviendra de nos pensées et de nos corps,
Dans le brouillard d'un futur incertain,
Où nos amours ont peut-être déjà disparues
Avant même d'avoir vécu.
Quand je suis ressorti de l'exposition,
Le ciel était devenu bien sombre.
J'ai contemplé mon amie pâle et floue,
Dans la nuit froide de l'hiver.
O Lune vague et incertaine,
Tu es comme une lucarne
Ouverte sur la clarté d'un matin merveilleux,
Où nous pourrons enfin librement aimer.
Ah, comme je voudrais
Que les nuages de la tristesse et de la mélancolie
Ne viennent jamais plonger ta tendre clarté
Dans les brumes de l'oubli !


7 & 8 janvier 1982




7


Le jardin de poésie



Dans le jardin de poésie,
Les cerisiers sont perpétuellement fleuris,
Et le soleil brille jour et nuit.
Tombent, tombent,
Les milliers de fleurs des cerisiers,
Comme une neige douce et parfumée.
Chaque flocon qui descend silencieusement
Vers l'épais tapis blanc,
Est un poème,
Chaque arbre
Habille l'âme d'un poète.
Et chaque pétale
Doux rosé
Caresse nos cœurs
D'un tendre baiser printanier.


9 janvier 1982




8


Le jardin de poésie


Dans le jardin de poésie,
Les cerisiers
Sont perpétuellement fleuris.

Tombent, tombent,

Comme une neige soyeuse,
D'innombrables pétales,
Neige douce et merveilleuse.


Sur l'épais tapis blanc,
Au fort parfum fruité,
Les épaules blanchies
Nous irons nous promener.


juin-juillet 2004




9


Vision d'un matin d'hiver


Immobile sous la pluie,
Tu souris,
La neige ton amie,
Cette nuit a fondu.
Dans ta redingote et ton pantalon blanc,
Tu regarde défiler les passants
Qui se hâtent vers leurs occupations.
Tu es là pour amuser les enfants.
Solitaire et souriant,
Tu es bien pâle,
Tu as perdu ton chapeau,
A tes pieds, il y a une flaque d'eau.
Cet après-midi,
Dans la rue,
Tu ne seras plus,
Qu'un tout petit tas
Car, bonhomme tout blanc,
Tu auras fondu.
Dis-moi, bonhomme, avant de t'en aller,
En sera-t-il comme toi, de mes amours ?
Si belles un soir,
Fondues le lendemain,
Sauf un peu de neige
De souvenirs anciens ?


11 janvier 1982




10


Je suis parti


Je suis parti par le froid,
Et les sentiers ignorés.
Longtemps,
J'ai marché
Dans des forêts oubliées.
Arrivé sur un mont,
Perdu dans les brumes,
Au vent du printemps,
J'ai confié mon secret,
Pour qu'il le porte
Comme une douce caresse,
A l'oreille de ma bien-aimée.


16 janvier 1982


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