lundi 31 décembre 2007

Début, 1 à 5 - Voici un échantillon de mes poésies, 43 d'entre elles extraites du recueil de 354 poésies : "Vers à lire, à boire ou à fumer".

1/1


Je t'attendrai


Je m'assiérai sur un banc,
Et je t'attendrai mille ans.
Même mort, je t'attendrai encore,

Et s'il le faut, devenu poussière,
Je t'aimerai
Par l'empreinte de tes pieds.


22 novembre 1981


2/2


Je ne sais pas où tu es


Je ne sais pas où tu es.
Cet après-midi, je ne te verrais pas,
Ni ce soir,
Ni demain.


Je ne sais pas où tu es,
Qui tu es.
Pourtant tu es quelque part.
Ton cœur bat,
Et ton souffle s'agite.


A cette heure-ci,
Il est bien tôt,
Et sans doute tu dors encore.
Quand je pense à toi très fort,
J'arrive à voir tes paupières closes,
Et ton sourire paisible.
Je sens ton souffle léger sur ma joue,
Je sens également ton cœur
Qui bat tout près de mon cœur,
Mais ne vois pas ton corps,
Et ne connais pas ton nom,
Toi tendre inconnue,
Peut-être t'ai-je déjà rencontrée
Sans savoir qui tu étais.


O toi que j'aimerais,
Combien de jours,
Combien de mois,
Combien d'années,
T'attendrais-je encore,
Avant de pouvoir enfin te rencontrer ?
Quand viendras-tu,
Toi que j'attends
Depuis si longtemps ?


5 & 6 décembre 1981


3/4

En caressant avec les yeux de belles inconnues


Dans le métro, on peut rêver
En caressant des yeux
Des jeunes filles que l'on ne peut toucher autrement,
Ou perdre son regard
Dans un décolleté plongeant,
Fait exprès pour vous faire croire
Qu'on peut tout y voir.
Je ne suis pas un obsédé,
Mais j'aime bien vérifier
Si le bout des seins y est,
Ou s'il s'est dérobé
Dans une pénombre mystérieuse,
Ou à l'abri de deux orbes de nylon blanc.


4 janvier 1982



4/5


Rêverie


Galet blanc perdu dans le ciel sombre,
Lumière incertaine et fragile,
Les nuages qui te frôlent
Semblent passer loin de toi.


O Lune lointaine,
J'aimerai dormir sur tes cheveux d'argent
Et oublier la peine
Qui habite mon cœur depuis plus d'un an.


5 janvier 1982



5/7


Le jardin de poésie


Dans le jardin de poésie,
Les cerisiers sont perpétuellement fleuris,
Et le soleil brille jour et nuit.
Tombent, tombent,
Les milliers de fleurs des cerisiers,
Comme une neige douce et parfumée.
Chaque flocon qui descend silencieusement
Vers l'épais tapis blanc,
Est un poème
Chaque arbre
Habille l'âme d'un poète.
Et chaque pétale
Doux rosé
Caresse nos cœurs
D'un tendre baiser printanier.


9 janvier 1982