vendredi 25 janvier 2008

Suite du recueil, 249 à 254

249


Interrogation


J'ai cinquante-trois ans,
Cinquante-quatre bientôt
Et côté femmes
Je me suis pris
Une méga-collection
De baffes.
Côté caresses
Ce fut plutôt
Particulièrement
Rationné.
Peut-être
Parce que
J'ai toujours cherché
A me conduire
Bien
Et n'ai jamais su
Me conduire
Mâle ?


20/28 juillet 2004




250


Les mystères de la vie


Quand j'ai compris enfin
L'origine de ma naissance,
J'ai compris également
Que mes parents
Qui me l'avaient caché
Ne pouvaient pas
Ne pas être au courant.


20 juillet 2004




251


Le bouton


Si le téléphone sonne
Il vous apporte
De bonnes
Ou de mauvaises
Nouvelles.
Si on sonne
A votre porte,
Arrivent
De bonnes
Ou de mauvaises
Visites.
Que diriez-vous
D'un bouton
Qui n'apporte
Que des bonnes nouvelles ?
D'un bouton
Qui est lui-même
Une bonne nouvelle ?
D'un bouton
Situé
Au-dessus
De l'entrée
D'une fleur
Et dont le nom signifie
"Petite clé"
En grec,
Petite clé
Du bonheur.


20 juillet 2004




252


Beautés imprévoyantes


Les jeunes et jolies femmes
Qui vantent
La beauté exclusive
De la jeunesse
Et vilipendent la "laideur"
De la vieillesse
Scient la branche
Sur laquelle
Elles sont assises,
Car l'âge venant
Fatalement,
Elles s'envoient au diable d'avance.
Quand la branche casse
Elles n'ont plus
Que leurs yeux pour pleurer
Et les jeunes et jolis garçons
Qui se vantent pareillement
Sont aussi imprévoyants.
Ils sont fiers
De leur plumage éclatant,
Et pourtant
Bien deux fois
Des jolies poulettes
M'ont dit
Leur préférer
Des vieux coqs expérimentés.


20 juillet & 16 août 2004




253


Les épanchements excessifs du monstre


Comme elle fut
Presque toujours
Pour moi
Une source
Prodigieuse
D'ennuis,
Quand je l'extraie
De son écrin
Afin de réaliser
Cette opération
Peu savante
Pour laquelle
Les petits
Implorent
Le secours
Des grands,
Je trouve
Que c'est vraiment
Agaçant
Car
Niagara d'ennuis
Au figuré,
Souvent
Elle ne sait pas,
Au moins,
Etre
Petite source
Droite
Et disciplinée
Dans la réalité
Et vient
Généreusement
Arroser
Mes souliers.


23 juillet 2004




254


Le désert des poètes


On a fait des câlins, des otages
Représentants obligés de l'amour et du mariage.
Au nom de la quête du Prince Charmant,
Au nom de cet ogre séducteur,
On a fait de la vie sentimentale,
De beaucoup d'entre nous,
Un désert
Peuplé de rêves et de chimères
Où errent, désespérés, seuls et aveugles,
Des poètes solitaires, dont le sel des larmes,
Au contact du sable de ce monde imaginaire,
Se transforme parfois en sucre poétique,
En poèmes d'amour que d'autres liront avec plaisir,
Pendant que les poètes souffriront.
Poète, comme j'aime la vie
Je détruirai ce monde en moi
Et irai d'un pas assuré
Vers la réalité,
Chassant de ma tête les fantasmes
Des Dieux et Déesses
Et regardant autour de moi :
Ce ne sont pas des Divinités
Mais des hommes et des femmes
Comme moi.
Je rêverais encore, si j'en ai envie,
Et écrirai des poèmes d'amour
A des femmes de rêves,
Mais me défierai de mes rêves amoureux.
Le Prince Charmant, la Princesse Charmante
Ne valent pas mieux que les sirènes et dragons
Auxquels croyaient les gens des temps passés.


23 juillet 2004



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