Suite du recueil, 267 à 272
267
Critiques
Beaucoup de femmes
Critiquent les hommes,
Disent qu'ils ne pensent qu'à ça
Et mentent beaucoup.
Mais beaucoup d'hommes
En insistant un peu
Et mentant beaucoup
Obtiennent
Ce qu'ils veulent.
Pourquoi voulez-vous
Dans ces conditions
Qu'ils se remettent
En question ?
Bugeat (Corrèze), le 2 août 2004
268
Mon amie
A chaque fois que je touche
La peau nue de ta main,
Ton bras ou ton épaule
Je te sens toi
Et je t'aime très fort.
Tandis qu'un autre,
Chaque fois qu'il touche ton corps
Ne pense qu'à trouver l'autorisation
De cette fichue pénétration.
Que m'importe de trouver la porte
De ton sanctuaire le plus secret.
Je peux contempler
La beauté de la montagne
Sans vouloir la toucher.
J'écoute chanter l'oiseau
Sans vouloir le manger.
Je peux t'apprécier
Sans vouloir te consommer
Et je t'aime
Sans vouloir faire de toi
Une pièce sur l'étal du boucher.
Bugeat (Corrèze), le 3 août 2004
269
Bruno, Guillaume
Un jour
Tu appelas
Bruno
Guillaume
Et Bruno
Se fâcha.
Tu peux m'appeler
Guillaume
Tant que tu veux
Tant que tu sais
Que Guillaume
Ce n'est pas moi.
Car je sais
Que si tu m'appelle
Guillaume
C'est que tu te sens
Proche de moi.
Bugeat (Corrèze), le 3 août 2004
270
Trop
Je suis trop heureux de te connaître,
Trop content de t'avoir rencontrée,
Tu es trop belle pour moi,
Trop gentille aussi,
Tu es trop
Et pourtant tu es simplement toi
Et je n'en reviens pas
Que ce soit toi
Que j'ai vu tout à l'heure
Et pour la première fois,
Serrée dans mes bras.
Je n'arrive pas ce soir
A éteindre la lumière,
Arrêter la musique
Et aller me coucher
A cause de toutes ces étoiles
Qui tournent en moi
Et répètent inlassablement,
Se déchire le rêve et apparaît la réalité,
Bien plus belle que le rêve,
Bien plus belle que tous les contes de fées.
Aujourd'hui,
Le Prince Charmant est mort
Le château de la Belle au Bois Dormant a brûlé,
Le coq a chanté
La Bête a mangé la Belle,
Les ours ont dévoré Boucle d'Or,
Et par delà les brumes enchantées qui se dissipaient
J'ai senti un être de chair
Dont le cœur battait.
Bugeat (Corrèze), Paris les 4 & 10 août 2004
271
Ton chien,
le soleil et l'univers
Si tu veux,
Je peux t'emmener
Chez le Bonze,
Le Curé, le Pasteur,
Le Rabbin, le Mollah,
Ou l'officier municipal
Pour nous marier
Ou nous pacser,
Mais je crois que déjà
Quand je t'ai prise dans mes bras
Et qu'on était bien
Devant trois témoins :
Ton chien,
Le soleil et l'univers
Nous avons été condamnés
Au bonheur à perpétuité.
Bugeat, le 5 août 2004
272
Ce qui est important
Je veux bien qu'on fasse l'amour,
Mais pas comme des imbéciles
Simplement parce que c'est possible.
Non.
Je veux qu'on ne fasse l'amour
Que si on en a vraiment envie
Et si on en a jamais vraiment envie
Qu'on ne fasse jamais l'amour
Car ce qui est important
Ce n'est pas de faire l'amour
Mais de s'aimer
Et se faire des câlins
Plein de tendresse et de respect.
Bugeat (Corrèze), le 5 août 2004
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